L'accouchement est l'un des moments les plus importants de notre grossesse. Même si aucun accouchement ne se ressemble, il est très important de savoir à quoi s'attendre pour vous aider à vous préparer à l'avance.
Quelqu'un qui connaît très bien cette expérience du travail et de l'accouchement est l'invitée d'aujourd'hui, Erin Phibbs (sage-femme, mère de quatre enfants et fondatrice de la plateforme d'éducation à l'accouchement, The Birth Trust ).
Nous nous sommes assis avec Erin pour discuter des trois étapes du travail, du rôle puissant de l'ocytocine dans le travail, de ce qu'il faut garder à l'esprit lors du déclenchement du travail et bien plus encore.
Comprendre les trois étapes du travail
Le travail lui-même se décompose en trois étapes clés, chacune jouant un rôle important dans la venue au monde de notre bébé.
La première étape du travail
Notre travail commence par la première phase, qui consiste à assouplir et à ouvrir le col de l'utérus. Lorsque le col de l'utérus s'ouvre à 10 centimètres , nous sommes prêtes à entrer dans la deuxième phase du travail.
Au cours de la première étape du travail, certains des symptômes courants que vous pourriez ressentir incluent :
- Sentiments d'irritabilité
- Douleurs lombaires
- Douleurs semblables à celles des règles
- Crampes légères et sporadiques
- Passer votre bouchon muqueux
- Un jaillissement ou une fuite soudaine de liquide (rupture des eaux)
Erin souligne que la première étape du travail est divisée en deux parties : la phase précoce du travail et la phase active du travail.
« La première phase du travail consiste à amincir et à ramollir le col de l'utérus et à attendre qu'il s'efface complètement. Une fois que cela est fait, nous pouvons commencer à dilater », explique Erin.
À partir de quatre centimètres de dilatation, on considère généralement que le travail est actif. Même si nous n'avons pas d'examen vaginal, d'autres signes peuvent indiquer ce changement, notamment un schéma de contractions plus régulier et des changements de comportement extérieurs, comme l'incapacité à maintenir un contact visuel pendant les contractions.
La deuxième étape du travail
Une fois que le col de l'utérus est complètement dilaté, nous entrons dans la deuxième étape du travail. Cette étape comprend généralement :
- Contractions plus longues et plus fortes avec une ou deux minutes de pause entre les deux
- Un désir ou une envie de pousser
- Nausées ou vomissements
- Une sensation d'étirement ou de brûlure dans votre vagin et une pression dans vos fesses
Cette étape du travail est consacrée à la poussée et c'est le moment où nous allons donner naissance à notre bébé.
Bien que le parcours de l'accouchement soit différent pour chacun, Erin dit qu'en moyenne, la plupart des gens vivent cinq à huit heures de travail actif.
« Je pense que beaucoup de gens – en fait, la plupart des gens – ne savent pas combien de temps peut durer la deuxième étape du travail. La phase de poussée à elle seule peut durer 1 à 2 heures, ce qui est beaucoup plus long que ce que la plupart des gens pensent », révèle Erin.
La troisième étape du travail
Une fois que notre bébé est venu au monde, la dernière étape du travail consiste à expulser le placenta. Cette étape dure généralement entre 20 minutes et une heure, et certaines femmes peuvent recevoir une injection pour faciliter cet expulsion finale.
Le rôle de l’ocytocine dans le travail
S'il y a une chose qu'Erin veut que vous reteniez à propos du travail, c'est ceci :l'ocytocine est l'hormone qui déclenche le travail . Tout au long des phases du travail, nous voulons maintenir des niveaux élevés d'ocytocine et soutenir la production de cette hormone utile.
Mais lorsque nous passons de la maison à l’hôpital ou à notre salle d’accouchement, notre production d’ocytocine peut ralentir à mesure que nous devenons stressés ou nerveux (et l’adrénaline monte dans notre organisme).
Lorsque nous travaillons à domicile au début de notre travail, nos niveaux d'ocytocine sont élevés car nous sommes dans notre propre environnement sûr et confortable.
Pour reproduire cet environnement lors de notre transition vers notre lieu de naissance, Erin recommande aux femmes de créer un kit « d'adaptation en voiture », qui pourrait inclure :
- Un gros sweat à capuche et des lunettes de soleil pour nous aider à nous sentir inaperçus pendant que nous conduisons et arrivons à l'hôpital
- Utiliser des écouteurs pour écouter de la musique apaisante ou des pistes de méditation
- L'utilisation d'huiles d'aromathérapie pour procurer des sensations apaisantes
Erin recommande aux femmes de recréer ce genre d’espace dans notre salle d’accouchement, en utilisant des bougies LED, des diffuseurs et de la musique apaisante pour nous aider à nous sentir à l’aise pendant le processus.
Ce qu’il faut prendre en compte lors du déclenchement du travail
L’induction peut être un sujet controversé lorsqu’il s’agit du travail et de l’accouchement.
Il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles votre prestataire de soins de santé ou votre médecin pourrait recommander de déclencher le travail, notamment :
- Diabète gestationnel
- Si vous avez des inquiétudes concernant la croissance du bébé à la fin de votre grossesse
- Si vous souffrez d’hypertension maternelle (pression artérielle élevée)
Erin explique : « Vous devez soigneusement évaluer les risques associés au déclenchement et les risques potentiels liés à la poursuite de la grossesse et à l’attente du début du travail spontané. La décision de déclencher le travail doit toujours être basée sur le rapport risque/bénéfice, car le déclenchement est une intervention médicale qui affectera la façon dont vous vivrez le processus d’accouchement. »
« Je dis aux couples qu'il faut se sentir en confiance dans sa décision. Il est très important de s'informer et de se sentir en confiance dans sa prise de décision », explique Erin.
Les mots de soutien d'Erin pour les mamans qui se préparent à l'accouchement
Erin explique que l’éducation est l’un des meilleurs moyens pour les parents de se préparer à l’accouchement à l’avance.
« L'éducation à l'accouchement est extrêmement bénéfique pour les partenaires, car ils arrivent à l'espace de naissance en se sentant autonomes et ils abordent le travail avec confiance pour défendre leur partenaire. Ils ne se sentent pas comme des passagers dans l'événement », explique Erin.
« Je rappelle souvent aux mamans que le travail est une période limitée. Il y a un début, un milieu et une fin. Ce n'est pas une période infinie », explique Erin.
